Véhicules utilitaires : l’occasion en plein essor, le neuf en difficulté

Le marché du neuf peut-il rebondir ?
L’année 2025 commence difficilement pour les véhicules utilitaires neufs, qui enregistrent un nouveau recul après une année 2024 déjà en demi-teinte. La hausse des coûts, les délais de livraison encore longs et un contexte économique incertain continuent de freiner les investissements des professionnels. Renault conserve son leadership malgré un ralentissement, tandis que Peugeot parvient à limiter la casse. En revanche, Citroën et Fiat subissent un net repli, fragilisés par une offre qui peine à convaincre. Certaines marques comme Toyota et Iveco tirent leur épingle du jeu, profitant de stratégies plus adaptées aux attentes du marché.
La seule véritable éclaircie vient de l’électrification. La part des véhicules utilitaires électrifiés progresse régulièrement, portée par les réglementations environnementales et les aides à l’achat. Si cette tendance encourage les constructeurs, elle ne suffit pas encore à redynamiser le marché du neuf.
Pourquoi l’occasion attire-t-elle autant ?
Face aux difficultés du neuf, le marché de l’occasion connaît un engouement inédit. Après une année 2024 déjà proche des records, la demande continue de s’accélérer en ce début 2025. De plus en plus d’entreprises et d’indépendants privilégient l’achat d’un véhicule d’occasion, attirés par une disponibilité immédiate, des prix plus accessibles et une offre variée répondant à des besoins spécifiques.
Cette tendance creuse un peu plus l’écart entre le neuf et l’occasion, renforçant l’idée d’un basculement durable du marché vers la seconde main. Les constructeurs doivent désormais adapter leur stratégie pour répondre à ces nouvelles attentes et trouver des leviers pour relancer les ventes de véhicules neufs.
Source Photo : L'argus