Pénuries de matériaux : Les constructeurs au ralenti
Pénurie de semi-conducteur, où en sommes-nous ?
Par exemple, le constructeur américain Ford en fait l’amer expérience. Au premier trimestre 2022, Ford voit ses livraisons diminuer de 9 % avec 966 000 véhicules (VP et utilitaires).
Double conséquence : en plus du fait d’une baisse des volumes, la hausse des prix des matériaux et l’inflation impliquent une augmentation des tarifs.
À la pénurie de semi-conducteurs, dont la demande a augmenté de 17% entre 2019 et 2021, s’ajoute celle des faisceaux électriques initialement produits en Ukraine. Par ailleurs, ce pays produit également le néon purifié, un gaz utilisé dans la fabrication des semi-conducteurs. 70 % de la production mondiale est localisée en Ukraine. Le néon, nécessaire pour faire fonctionner les lasers qui gravent les puces, est fabriqué à partir du gaz brut, sous-produit de la production d’acier en Russie. De plus, près du tiers de la production mondiale de palladium, métal rare nécessaire à la fabrication des semi-conducteurs, provient lui aussi de Russie.
Ces pénuries mondiales impactent particulièrement le secteur automobile et entraînent systématiquement des retards de livraison. L’IHS Markit, entreprise américaine d’information économique, prévoit une chute de 12% de la production mondiale de semi-conducteur. Le retour à la normal, initialement estimé par les expert, à 2023, arrivera bien plus tard.
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